L’écrivain François Nourissier est mort

François Nourissier est mort ce 15 février à l’âge de 83 ans.

Il avait été élu à l’académie Goncourt en 1977 avant d’en devenir le secrétaire général en 1983 et le président de 1996 à 2002. Il en avait démissionné en 2008 pour raisons de santé : il souffrait depuis plusieurs année de la maladie de Parkinson qu’il appelait « Miss P » dans ses livres.

Né le 18 mai 1927 à Paris, orphelin de père à 8 ans, François Nourissier, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, travaille après la guerre pour un organisme de réfugiés.
Il sera l’auteur de près de 25 ouvrages depuis L’eau grise en 1951. Il a été couronné par le Grand prix du roman de l’Académie française en 1965 pour Une histoire française et par le prix Femina en 1970 pour La Crève.

En 1964, paraît Un Petit bourgeois, sévère autoportrait d’un homme qui écrit «je ne m’aime pas, je n’aime pas ma vie». Considéré comme son chef-d’œuvre, ce livre est le deuxième volet d’une trilogie autobiographique qui comprend Bleu comme la nuit (1958) et Une Histoire française (1966).

Journaliste de profession, François Nourissier assura les fonctions de secrétaire général des éditions Denoël entre 1952 et 1955 et celles de conseiller aux éditions Grasset de 1958 à 1996. Critique littéraire redouté, il fût rédacteur en chef de la revue La Parisienne de 1955 à 1958, et collabora ensuite au Point et au Figaro Magazine,

L’homme qui s’estimait écrivain mais pas « viscéralement romancier » a bâti une œuvre alternant chroniques et romans, pour ausculter avec lucidité son malaise et ses contradictions.

Marié, entre autre, à Hélène Cécile Muhlstein, artiste peintre apparentée à la famille Rothschild, il racontera leur relation tumultueuse, marquée par l’alcoolisme, dans l’ouvrage Eau-de-feu (2008).

Surnommé «l’éminence grise», «le parrain» ou «le mandarin» des lettres, l’écrivain était considéré comme un des deux ou trois hommes de lettres les plus influents du pays.

En 2005, François Nourissier, Commandeur de la légion d’honneur, lauréat aussi du prix Cino del Duca 2002, signe La maison mélancolie. Dans ce dernier ouvrage, il évoque encore sa maladie: «je sais que j’en parle trop, mais c’est un tel compagnonnage…». Marié à trois reprises, il était père de trois enfants.

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