Hugo Pratt envahit la Pinacothèque de Paris

Elle était programmée pour cet été. Mais la politique en a décidé autrement et à la suite de la remise en cause des événements prévus dans le cadre de l’année du Mexique en France, la Pinacothèque de Paris a quelque peu modifié son programme. L’exposition « Les Masques de jade mayas » a été annulée.
Cette déprogrammation permet ainsi aux fans d’Hugo Pratt de profiter plus rapidement du « voyage imaginaire » de leur auteur favori.

L’exposition, dénommée Le Voyage imaginaire, en référence au constant besoin de découverte et d’évasion de l’artiste italien, présente un ensemble exceptionnel d’œuvres originales d’Hugo Pratt soit plus de cent cinquante aquarelles, pour la plupart peu connues du grand public, ainsi que des planches historiques, notamment la totalité des cent soixante-quatre planches de la mythique Ballade de la mer salée, première œuvre où apparaît Corto Maltese.

Si l’inventeur du personnage de Corto Maltese est bien connu des lecteurs de bandes dessinées, les musées ne rendent pas encore assez hommage au travail réalisé par Hugo Pratt. Ce grand voyageur, qui a sillonné les mers à la recherche d’inspiration, a vendu plusieurs millions d’albums.

Depuis la rétrospective du Grand Palais en 1986, c’est la première fois que Paris accueille une exposition consacrée à l’œuvre de cet artiste hors norme, considéré comme l’inventeur de la bande dessinée littéraire. Grand voyageur, fin connaisseur de la littérature de Stevenson, Conrad, London, Hemingway ou encore Saint-Exupéry, c’est dans les années 60 que Hugo Pratt arrive à conjuguer toutes ses passions. En 1967, après un périple aux Caraïbes, le dessinateur et scénariste italien crée La Ballade de la mer salée, qui marque la première apparition de Corto Maltese. C’est une véritable révolution dans le neuvième art : jamais l’art du conteur et celui du narrateur n’avaient été à ce point unis.

Disparu en 1995, Hugo Pratt était aussi un grand amateur de poésie et c’est avec admiration qu’il illustra les lettres africaines d’Arthur Rimbaud. Avec son amour des belles lettres, l’artiste a donné un nouveau souffle à la bande dessinée, faisant sortir une nouvelle fois le 9ème art de l’ombre.

L’exposition est visible à la Pinacothèque de Paris du 17 mars 2011 au 21 août 2011.
Plus d’informations sur le site.

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