La sortie du Tome 36 des aventures d’Astérix, le 22 octobre dernier, a une nouvelle fois montré l’attachement des Français pour ce personnage culte de la BD hexagonale. L’arrivée du duo Jean-Yves Ferri / Didier Conrad en 2013 pour succéder aux fondateurs René Goscinny (scénariste jusqu’en 1977) et Albert Uderzo (dessinateur et scénariste jusqu’en 2009) n’a d’ailleurs pas entamé le succès du plus célèbre des Gaulois, qui caracole en tête des ventes avec son dernier opus.
Dès la semaine de sa sortie, Le papyrus de César s’est en effet écoulé à un peu plus de 558 000 exemplaires. Un succès qui était prévisible et quasi-garanti si l’on observe le nombre de tirages annoncé, qui oscille à 2 millions d’exemplaires en version originale, et dépasse les 4 millions si l’on compte les versions traduites. Il s’agit du plus gros tirage de l’édition française. A ce rythme, il n’est pas étonnant qu’Astérix domine déjà le classement des livres les plus vendus pour la semaine du 19 au 25 octobre. Le précédent volume, Astérix chez les Pictes, paru il y a deux ans, avait lui aussi fait recette et s’était hissé en tête des livres les plus vendus de l’année 2013, avec 1 287 000 exemplaires achetés et une très large avance sur le volume 2 de la saga Fifty Shades, pour lequel on recensait 540 500 livres vendus. La comparaison avec les ventes de l’année 2014 est sans appel : Valérie Trierweiler occupait alors la tête du classement avec 603 000 exemplaires vendus pour Merci pour ce moment.
Vous vous demandez peut-être quelles sont les raisons de ce succès. La machine Astérix tout d’abord, une mécanique bien huilée aussi efficace que la potion magique de Panoramix. En effet, au-delà d’une appréciation naturelle des Français pour le petit Gaulois, il est peut-être utile de rappeler le rôle prépondérant d’Astérix dans le paysage du divertissement français. L’exploitation du personnage par des industries comme le cinéma et le secteur des parcs d’attraction donne un écho toujours plus ample à Astérix, notamment auprès des jeunes générations. Quant aux sorties de nouveaux volumes, elles sont souvent boostées par une politique de distribution qui privilégie les enseignes de grande distribution. Ainsi, on estime que les 2/3 des exemplaires du papyrus de César ont été vendus dans de grandes surfaces alimentaires. Les librairies et grandes surfaces spécialisées se partagent le dernier tiers.
La saga, qui s’est écoulé à 365 millions d’exemplaires dans le monde depuis sa création semble avoir encore de beaux jours devant elle. Si elle n’est pas encore tout à fait prête à dépasser les 450 millions d’exemplaires vendus d’Harry Potter, son dernier tome pourrait bien égaler le succès d’Astérix chez les Pictes. Le dépassera-t-il ? La question reste ouverte, mais Le papyrus de César pourrait devenir sans surprise le livre le plus vendu de l’année 2015.
et bien, j’ai eu énormément de peine à le trouver dès sa date de sortie en Suisse
j’ai beaucoup aimé cette aventure, car l’humour des créateurs est respecté et je suis heureuse que la fille de Monsieur René Goscinny retrouve ainsi la continuité dans l’héritage que son père lui a laissé, car cette bande dessinée est dans la veine des grands de par les deux personnes qui ont repris le flambeau avec brio