Top 5 : Les livres sur la nature qui donnent (encore plus) envie de sauver la planète et l’humanité

 

La préoccupation pour le climat et l’avenir de la planète n’a jamais été autant d’actualité. Alors que les plus hautes organisations institutionnelles s’attellent à trouver un accord mondial qui permettra de trouver des solutions au réchauffement climatique, nous avons décidé de nous (re)plonger cette semaine dans cinq ouvrages, romans ou essais, qui célèbrent la nature. Histoire de prendre un peu l’air, et de nous rappeler que derrière l’enjeu de cette cause vitale qu’est la préservation de notre environnement, c’est aussi l’harmonie du rapport entre les hommes, de même qu’une certaine forme de paix, qui se jouent. Top non exhaustif.

 

 

1. Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier 

 

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Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier (1971)

Le roman de Michel Tournier, écrit en 1971, apparaît comme la suite de Robinson Crusoé, le célèbre roman de Daniel Defoe, qui date, lui, de 1719. Dans ce récit devenu classique, le rapport à la nature s’enrichit de la dimension humaine qu’implique la rencontre entre Robinson et Vendredi. La traditionnelle opposition entre civilisation et vie sauvage est traitée par l’auteur avec intelligence et originalité. Et contre toute attente, le choc des deux figures étrangères que représentent les personnages amène une complémentarité étonnante : si Robinson apprend dans un premier temps la civilisation à Vendredi, c’est bien Vendredi qui apprend à Robinson la vie sauvage et la possibilité d’une cohabitation harmonieuse et sensée avec la nature.

 

 

2. Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss

 

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Tristes tropiques de Caude Lévi-Strauss (1955)

C’est peut-être l’un des livres les plus complets et les plus remarquables sur le voyage. Publié en 1955 par l’ethnographe Claude Lévi-Strauss, l’ouvrage, mi-essai, mi-autobiographie, déroule des souvenirs de voyage et des réflexions qui trouvent encore aujourd’hui un écho particulier. Le récit de la rencontre entre l’ethnologue et les Indiens du Brésil occupe la majorité du texte, et permet d’embrasser le rapport à la nature comme un humanisme. Un humanisme qui nous donne les clés de compréhension de civilisations différentes de la nôtre, et qui pose le respect entre les hommes comme condition première d’un lien intelligent, pacifié, et pacifique à la nature.

 

 

3. La conquête de l’Amérique – La question de l’autre de Tzvetan Todorov

 

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La conquête de l’Amérique, la question de l’autre de Tzvetan Todorov (1982)

A travers cet essai captivant et hautement romanesque, le philosophe, sémiologue et historien Tzvetan Todorov nous emmène explorer l’Amérique coloniale pour appréhender le choc décisif qu’a constitué la découverte du Nouveau Monde. Très documenté, l’ouvrage n’en reste pas moins passionnant par les légendes, les rites et les descriptions de paysages racontés. « A la question : comment se comporter à l’égard d’autrui, je ne trouve pas moyen de répondre autrement qu’en racontant une histoire exemplaire, celle de la découverte et de la conquête de l’Amérique ». C’est ainsi que l’auteur présente sa démarche et nous invite à replonger dans l’une des périodes les plus passionnantes de notre Histoire.

 

 

4. Into the wild de Jon Krakauer

 

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Into the wild de Jon Krakauer (1996)

Chris McCandless est un enfant de bonne famille, promis à une vie tranquille, cadrée et confortable dans l’Amérique des grandes villes et des banlieues monotones. Une vie rangée qu’il préfère sacrifier aux grands espaces, à la liberté, et aux rencontres dans une Amérique qui porte un tout autre visage, celui pittoresque, impétueux, fragile et cruel des étendues désertiques et des forêts reculées. Le voyage du personnage, qui s’achève en fait divers, est ainsi tout à la fois d’une quête de nature, mais aussi d’identité et d’humanité. Ce livre-culte de la littérature récente a par ailleurs été brillamment porté à l’écran par Sean Penn en 2008. De quoi raviver l’envie de se perdre…au milieu de nulle part.

 

 

5. Ce que je sais de Véra Candida de Véronique Ovaldé

 

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Ce que je sais de Véra Candida de Véronique Ovaldé (2009)

Revenons à un autre roman récent, celui publié en 2009 par Véronique Ovaldé, et le seul de notre liste qui dépeigne une nature imaginaire, que l’on pourrait vraisemblablement situer en Amérique Latine. Cette fable poétique retrace le parcours et le combat féminin de trois générations de femmes. Parmi elles se trouve Rose Bustamente, la grand-mère de la narratrice, qui raconte alors comment, dans une nature sauvage et luxuriante, la petite cabane en bord de mer de Rose est devenue la convoitise d’un homme souhaitant construire sa villa à la place. Aux descriptions époustouflantes de beauté répond une humanité où se côtoient le pire et le meilleur, le pouvoir et l’inégalité d’un côté, la poésie et l’amour de l’autre.

 

 

Et vous, quel livre parlant de nature vous a marqué ?

 

Bonne(s) lecture(s) à tous !

 

 

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A propos de Cecilia Sanchez 290 Articles
Chargée de communication et rédactrice chez Booknode

2 Comments

  1. C’est assez loin de ceux auquel j’aurais pensé…

    Personnellement j’y aurais fait figurer Le Vieux qui lisait des romans d’amour (rien a voir avec celui qui ne voulait pas fêter son aniversaire) de Sepulveda et aussi Croc-Blanc de Jack London.

    Mais bon ils restent de bons romans.

  2. Je ne vois pas trop ce que viens faire « Ce que je sais de Vera Candida » ici. Certes, le décor est en partie naturel, mais c’est d’abord un drame humain, et de plus un drame humain qui utilise le postulat de la prédisposition : n’oublions pas qu’il s’agit d’un grande-mère, sa fille et sa petite-fille, et que cette généalogie n’est pas présentée comme étrangère à la suite de malchance et dépravations qui accable la lignée.

    Pourquoi pas « Vingt mille lieues sous les mers » de Jules Verne ? Quoi que presque n’importe lequel ferait l’affaire : il retransmet tellement bien la diversité et la complexité de la Terre, sa géologie et sa biosphère.

    Et puis il y a « Le Monde perdu » d’Arthur Conan Doyle, qui parle mine de rien de la protection d’espèces disparues ou en voie de disparition, sous le couvert d’un récit fantastique avec des dinosaures (et aussi de la poursuite des rêves, ce qui n’est pas totalement sans rapport). C’est aussi l’occasion de revoir le film « La-haut » qui s’en inspire largement.

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