L’auteur de la saga Harry Potter recevra le 16 mai prochain au gala annuel de la PEN America’s le prix PEN/Allen. Depuis maintenant 90 ans, le PEN American Center défend la liberté de création et d’expression des écrivains partout dans le monde, et vient en aide aux nombreux auteurs menacés pour leurs opinions. Chaque année, l’organisme remet des prix à des écrivains reconnus pour leur engagement littéraire et leur travail.
J.K. Rowling s’est dit « profondément honorée de recevoir ce prix, et comblée que son travail soit reconnu par une organisation [qu’elle] admire tant ». Il faut dire que d’autres grands auteurs contemporains l’ont précédée pour l’obtention de ce prix, comme Salman Rushdie ou encore Toni Morrison.
Le président de PEN America a plus particulièrement salué les qualités de l’oeuvre majeure de J.K. Rowling, Harry Potter, et notamment l’écriture, qu’il dit « pleine d’imagination, d’empathie, d’humour et [qui témoigne] d’un amour de la lecture ». L’organisation n’a pas manqué de souligner l’engagement de l’auteure, qui a su « utiliser ses talents et sa position d’écrivain pour combattre l’inégalité à tous les niveaux », et qui, au-delà de ses qualités d’écriture évidentes, a développé un univers fort de tolérance et d’enseignements pour des millions de jeunes lecteurs. Cette nouvelle prend d’autant plus de sens que J.K. Rowling a été elle-même exposée à la censure dans de nombreux pays où ses ouvrages ont été accusés de promouvoir la sorcellerie et les pratiques occultes.
Au-delà de l’engagement littéraire, le prix PEN/Allen est également une manière d’honorer les nombreuses batailles de l’auteure de Harry Potter, qui milite fermement pour les droits des femmes et des petites filles, et l’accès des enfants à l’éducation. Pen America a entre autres rappelé la cause remarquable à laquelle se consacre J.K. Rowling dans le cadre de sa fiducie de bienfaisance, Volant, qui soutient financièrement les milieux défavorisés, en particulier les mères et enfants en détresse sociale. Par ailleurs, l’écrivain a aussi fondé sa propre association à but non lucratif, Lumos, dédiée aux enfants placés en institution. Déjà reconnue pour ses engagements, l’obtention de ce prix est une belle façon de légitimer le travail de cette grande dame de la littérature contemporaine, qui nous enseigne une fois de plus que la lecture et l’éducation comptent parmi les meilleurs moyens que nous avons de conquérir notre humanité.
Je ne savais pas que le livre était censuré à cause de la sorcellerie. C’est vraiment n’importe quoi, et je n’ose pas imaginer quelle vie mènent les gens dans des pays où on n’a même pas le droit de lire un roman d’imagination aussi inoffensif.