Sélection : Découvrez les livres que nous avons aimés en mai

« En mai, fais ce qu’il te plaît » dit l’adage. Mais puisque le printemps a décidé de jouer les paresseux, nous avons décidé, nous, de continuer à lire bien au chaud. Et même si le ciel peine à se dégager, nous avons découvert avec joie que les romans, eux, se prennent un peu moins au sérieux, nous rappelant que l’été n’est plus très loin. Au programme donc, de la littérature contemporaine avec le dernier roman de Didier van Cauwelaert, On dirait nous, de la bonne humeur et de la légèreté avec les derniers romans très attendus de Virginie Grimaldi et Katarina Bivald ; et enfin, pour agrémenter le tout, un petit bijou à lire d’une traite : Monsieur l’écrivain de Joachim Zelter. Vous l’aurez compris, en mai tout nous plaît, et nous sommes sûrs que vous trouverez votre bonheur dans la sélection qui suit !

1- Le jour où Anita envoya tout balader de Katarina Bivald / Editions Denoël

le-jour-ou-anita-envoya-tout-balader-764859-250-400S’il y a bien un roman que l’on voudrait lire dès que l’on en voit la couverture, c’est celui-là. Après son premier roman paru en 2015 et déjà best-seller, l’auteure suédoise Katarina Bivald nous offre un deuxième livre aussi pétillant et rafraîchissant que sa protagoniste, Anita. A 38 ans, alors que sa fille vient de quitter la maison, cette maman célibataire pleine de ressources mais en perte de confiance se retrouve seule avec une préoccupation : occuper le temps libre qui lui a tant manqué pendant vingt ans. Resongeant à ses aspirations d’adolescente, elle décide successivement d’apprendre à conduire une moto, de se lancer dans de nouveaux projets et même de tomber à nouveau amoureuse. Avec une légèreté et un humour imparables, Le jour où Anita envoya tout balader nous entraîne dans le récit d’une petite crise de la quarantaine, avec tout ce qu’elle a d’attachant et d’inattendu, de mélancolique et d’heureux. En naviguant entre les doutes et les résolutions du personnage, il se pourrait que le lecteur se trouve, lui aussi, quelques bonnes raisons de revenir à ses rêves enfouis. Profitez de ce roman pour vous dire que décidément, il n’y a pas d’âge pour vivre ses aspirations de jeunesse.

Ce que nous avons préféré : 

  • L’univers et l’intrigue : 9/10
  • Les personnages : 8/10
  • Le style : 7/10

Où lire (ou ne pas lire) ce livre : Entre deux balades à moto, sur un champ en bord d’autoroute.

Quand lire (ou ne pas lire) ce livre : Quand vous sentez que vous cédez un peu trop facilement au pessimisme et que vous avez besoin d’être boosté(e).

Pour accompagner votre lecture : Plutôt café ou chocolat chaud ? C’est selon.

A qui prêter / offrir ce livre : A votre mère quand elle ne vous comprend pas, à une amie trop cynique ou à votre fille qui vous délaisse à cause d’un ringard.

*

2- On dirait nous de Didier van Cauwelaert / Editions Albin Michel

on-dirait-nous-750239-250-400Elle est violoncelliste, lui est surtout paresseux. Soline et Illan forment ensemble un jeune couple ordinaire en plein passage à vide, jusqu’au jour où un couple de petits vieux attendrissants et charismatiques leur propose une vie de rêve. Mais la sérénité financière de nos tourtereaux a un prix, et ce que le vieux couple espère en retour relève bien davantage du sacrifice que de l’acte philanthropique. Entre croyances occultes, manipulation et attachement, chacun dévoile petit à petit ses vues et sa vulnérabilité. Romanesque aussi bien dans la forme que dans le fond, le dernier roman de Didier van Cauwelaert se lit d’une traite, et décrit avec des mots souvent justes la solitude du couple, la peur de se perdre et la perte de contrôle qui s’insinue sournoisement quand on est dépassé et que la résignation s’impose comme un choix facile. Léger et drôle, On dirait nous est aussi un roman émouvant et sincère qui sait réunir avec panache le suspense qu’il faut à un bon thriller, la dose de romance des comédies réussies, et la délicatesse touchante des histoires insouciantes. Et puis, entre nous, qui n’aime pas les perruches ?

Ce que nous avons préféré : 

  • L’univers et l’intrigue : 7/10
  • Les personnages : 7/10
  • Le style : 8/10

Où lire (ou ne pas lire) ce livre : Dans une petite pièce tranquille ou sous les toits, même si l’idéal serait de lire ce roma en Alaska.

Quand lire (ou ne pas lire) ce livre : Parfait pour les jours de pluie, donc c’est maintenant.

Pour accompagner votre lecture : Des bougies et de l’encens, pour être dans l’ambiance tout de suite.

A qui prêter / offrir ce livre : A votre amoureux/amoureuse s’il/elle n’a pas peur des histoires chamaniques.

*

3- Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi / Editions Fayard

tu-comprendras-quand-tu-seras-plus-grande-763040-250-400Après son premier roman à succès, Le premier jour du reste de ma vie, sorti début 2015, Virginie Grimaldi, qui est aussi blogueuse à succès, vient de sortir un deuxième roman prometteur aux Editions Fayard. Avec beaucoup d’humour et d’émotion, elle nous plonge dans un épisode décisif de la vie de Julia. Jeune trentenaire en quête de réponses, cette dernière décide de fuir son quotidien pour être psychologue dans la maison de retraite Les Tamaris. Difficile d’imaginer le retour à la vie dans un tel contexte, et pourtant, les papys et mamies des Tamaris ont beaucoup à apprendre à la jeune femme. Entre rires et émois, le récit simple et énergique de Virginie Grimaldi est aussi léger et réconfortant qu’une grande bouffée d’air frais. L’épreuve du temps, la recherche de l’amour, la tristesse du deuil, ce sont des aspects tout entiers de la vie qui sont abordés avec optimisme dans ce dernier livre que l’on pourrait presque qualifier de roman d’apprentissage. Que vous aimiez ou non, impossible en tout cas de ne pas garder en tête quelques belles pages et formules qui permettent de ne pas oublier que le bonheur ne dépend que de nous. Vous l’aurez compris : si vous êtes en train de dresser la liste de vos lectures de l’été, n’oubliez surtout pas d’y mettre Tu comprendras quand tu seras plus grande, un roman qui fait du bien.

Ce que nous avons préféré : 

  • L’univers et l’intrigue : 8.5/10
  • Les personnages : 8/10
  • Le style : 7/10

Où lire (ou ne pas lire) ce livre : Chez votre mamie ou dans sa maison de retraite.

Quand lire (ou ne pas lire) ce livre : En vacances, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, qu’il fasse chaud ou qu’il fasse froid.

Pour accompagner votre lecture : Beaucoup de sucre et de douceur. Âmes sensibles et cœurs d’artichauts, munissez-vous d’un bon paquet de mouchoirs.

A qui prêter / offrir ce livre : A votre mamie ou à votre maman.

*

4- Monsieur l’écrivain de Joachim Zelter / Editions Grasset

monsieur-l-ecrivain-757334-250-400Après avoir été remarqué pour certains de ces romans, en particulier Chômeur Academy et L’Assujetti respectivement parus en 2008 et en 2014, Joachim Zelter revient sur la scène littéraire avec un roman court, satirique, réfléchi et enlevé. Dès les premières lignes, le lecteur plonge sans ciller dans ce récit qui relate la rencontre entre un vieil écrivain renommé sur le déclin, et Selim Hacopian, qui se rêve auteur mais dont les mails  et les textes sont remplis de fautes. Désireux qu’un auteur expérimenté jette « un coup d’euille » à ses écrits, il se tourne alors vers celui qu’il appelle « Monsieur l’Ecreuvain ». Après quelques hésitations, ce dernier décide de prêter main forte à Selim, qui est finalement contacté par une prestigieuse maison d’édition. Face à un succès aussi rapide qu’inespéré, l’Ecrivain décide alors de se servir de l’inexpérience de Selim pour publier à travers ce nouveau nom ses propres écrits. Sans que le lecteur parvienne à distinguer tout à fait qui est le gagnant et le perdant de cette littérature à quatre mains, Joachim Zelter nous offre un texte cocasse bien souvent, mordant, poétique aussi, où la nostalgie rencontre la manipulation et où la littérature autorise tous les moyens. Grâce à la finesse d’un langage travaillé et à l’esprit vif de l’auteur, Monsieur l’écrivain constitue aussi une fable sans concessions sur le monde littéraire contemporain et ses dérives.

Ce que nous avons préféré : 

  • L’univers et l’intrigue : 8/10
  • Les personnages : 7/10
  • Le style : 8/10

Où lire (ou ne pas lire) ce livre : Dans un fauteuil au milieu de vos livres…ou dans une grande bibliothèque.

Quand lire (ou ne pas lire) ce livre : Le roman étant court, nous vous conseillerions de le lire lors d’une soirée pluvieuse ou de retour de weekend dans le TGV, comme nous !

Pour accompagner votre lecture : Un thé ou un café accompagné de quelques madeleine.

A qui prêter / offrir ce livre : A tout ami qui se rêve écrivain ou qui apprécie les lectures courtes qui ont du sens.

 

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A propos de Cecilia Sanchez 290 Articles
Chargée de communication et rédactrice chez Booknode

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