Plus de passion, de frissons, de rires et de larmes… à partir d’aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir chaque semaine deux livres récemment parus lus et approuvés par l’équipe Booknode. Chacune de nos sélections hebdomadaires mettra en avant un livre au grand format et un poche. Registres divers, auteurs connus ou moins connus, premiers romans ou suites de séries, il y en aura pour tous les goûts !
C’est avec le dernier roman d’Isabelle Miller, Le problème avec l’amour (JC Lattès) et le policier Brunetti entre les lignes de Donna Leon (Points) que nous avons décidé d’ouvrir le bal et d’honorer ce nouveau rendez-vous hebdo.
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Le broché de la semaine : Le problème avec l’amour d’Isabelle Miller (JC Lattès)
Entrée en littérature en 2003 avec le très remarqué Syndrome de Stendhal, puis successivement auteur de Les inachevées, et de La Soirée Obama, Isabelle Miller continue son insatiable exploration du sentiment amoureux dans son dernier roman, paru le 1er février dernier aux éditions JC Lattès.
Ecrit à la manière d’une lettre, Le problème avec l’amour retrace le parcours sentimental de Marion, le narrateur-personnage. A l’aube d’une histoire prometteuse avec un homme qu’elle aime, elle réagit pourtant mal à la déclaration que celui-ci lui fait et entreprend, pour donner une chance à leur amour, de lui raconter ses anciennes relations, ses blessures sentimentales, son rapport à l’émoi amoureux.
Malgré une écriture légèrement décousue, Isabelle Miller nous plonge dans la vie et les pensées d’un personnage attachant, cérébral et résolument féminin. Ponctuée de réflexions sur la nature et les mystères du sentiment amoureux, l’intrigue invite le lecteur à revenir sur ses propres amours, à s’en souvenir avec nostalgie et à les contempler avec sagesse. Que l’on soit naïf, transi, passionné, jaloux ou parfois ridicule, Le problème avec l’amour apparaît comme une ode aux amours imparfaites, celles qui s’accrochent, se lassent et se délaissent, sans que l’on sache toujours pourquoi. L’alternance entre passages analytiques et pages lyriques est quant à elle merveilleusement servie par le style fluide et sobre de l’auteur.
Extrait : J’ai eu droit à la théorie des trois ans, période censément voulue par le cerveau pour venir à terme du processus chimique de l’amour et aux considérations sur la biologie et le désir qui diminue à force d’être comblé. Si nous ne sommes qu’hormones et impulsions électriques, je voudrais bien par exemple comprendre ce qui commande l’ennui. J’écoutais d’une oreille somnolente. Ce n’était pas la faute d’Anna, elle n’avait pas un grand talent de conteur mais ce n’était pas la question. Nous sommes tous tellement barbants quand nous nous plaignons de nos amours. Comme elles nous rapetissent. Avec quelle humilité nous les laissons nous amenuiser à mesure que nous les expirons, sans tension, sans suspense, rien qu’un chuintement continu de bouilloire oubliée sur le feu.
Ce que nous avons préféré* :
- L’univers et l’intrigue : 💛💛💛
- Les personnages : 💛💛💛
- Le style : 💛💛💛
Où lire ce livre : Dans un coin de parc.
Quand lire ce livre : Dès que les beaux jours pointent le bout de leur nez.
Pour accompagner votre lecture : Un assortiment de petites pâtisseries.
Le problème avec l’amour en un mot : Sincère.
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Le poche de la semaine : Brunetti entre les lignes de Donna Leon (Points)
C’était l’une des sorties poche les plus attendues du mois : la dernière affaire du commissaire Brunetti est enfin disponible aux éditions Points. Embarquez sans attendre pour Venise et plongez dans l’univers captivant et inquiétant du trafic de livres anciens. L’enquête, construite en crescendo, démarre lorsque Brunetti est averti par une bibliothèque vénitienne de la disparition et du saccage de plusieurs livres précieux. Lorsque l’un des principaux suspects dans l’affaire est retrouvé mort, l’intrigue s’intensifie et plonge le lecteur dans une Italie où patrimoine, marché noir et mafia flirtent ensemble.
Magnétique et noir, ce dernier roman nous invite littéralement à lire entre les lignes et confirme les talents de Donna Leon pour une littérature policière que l’on pourrait presque qualifier d’onirique. Le réalisme des décors, le soin apporté aux descriptions et le caractère des personnages donnent à voir une image pittoresque et authentique de l’Italie d’aujourd’hui. Ajoutez à cela l’univers fascinant des livres anciens et des collectionneurs peu scrupuleux, et vous obtenez une intrigue haute en couleurs et en surprises !
Tous les romans de Donna Leon sont disponibles aux éditions Points. L’auteur, d’origine américaine, vit aujourd’hui à Venise. Ses livres, qui se sont imposés comme des classiques du roman policier contemporain, sont traduits dans une vingtaine de langues différentes, sauf en italien… par souci de sécurité !
Elle superposa sa voix à la sienne :
« C’est la seule et unique raison qui anime les voleurs. Oubliez les articles sur les hommes qui nourrissent une folle passion pour les cartes, les livres et les manuscrits : ce sont pures fadaises, enrobées d’un halo de romantisme. C’est Freud, version bibliothèque. » Elle se pencha et leva une main, geste superflu car elle avait déjà capté toute l’attention de Brunetti. Les gens volent des livres, des cartes et des manuscrits, et ils en arrachent des pages isolées ou des chapitres entiers, parce qu’ils peuvent les vendre. »
Ce que nous avons préféré* :
- L’univers et l’intrigue : 💛💛💛💛
- Les personnages : 💛💛💛
- Le style : 💛💛💛💛
Où lire ce livre : Lors d’un voyage en train ou en avion.
Quand lire ce livre : Pendant un long weekend.
Pour accompagner votre lecture : Du spritz (à consommer avec modération).
Brunetti entre les lignes en un mot : Envoûtant.
*L’échelle des notes va de 1 à 5
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