Le Goncourt vient d’être décerné, et un air de déjà vu nous apparait comme souvent ces derniers années.
Le lauréat est Eric Vuillard pour L’ordre du jour. Jusqu’à là rien d’étonnant, mais quand on regarde l’éditeur du livre un habitué nous revient : Actes Sud.
Vous avez l’impression d’avoir déjà entendu ça? Pas étonnant puisque c’est la deuxième fois en 3 ans qu’Actes Sud remporte le Goncourt.
l’histoire d’amour d’Actes Sud avec le Goncourt commence en 2004, et se prolonge depuis 15 ans
C’est une performance qui n’arrive que rarement à une autre maison que Gallimard.
Actes Sud est une maison d’édition à part, puisqu’elle n’a même pas 40 ans et joue dans la cour des grands. Bel exploit donc pour cette maison d’édition qui a en effet été créée dans la jolie ville d’Arles (où une grande partie de son activité se fait encore aujourd’hui) et qui n’existe que depuis 40 ans.
L’histoire d’amour d’Actes Sud avec le Goncourt commence en 2004, et se prolonge depuis 15 ans. Cette année là, pour la première fois, le Goncourt part à Arles grâce au Soleil des scorta de Laurent Gaudé. L’auteur est d’ailleurs resté fidèle à son éditeur, publiant 7 autres livres depuis.
Trois autres Goncourt ont suivi et Actes Sud fait depuis quelque temps jeu égal avec Gallimard. A elles deux ces maisons d’édition trustent plus de la moitié des Goncourt de ces 15 dernières années.
Un autre phénomène intéressant se produit du côté du Renaudot.
Comme vous le savez peut-être, le prix est décerné depuis plusieurs années en même temps que le Goncourt chez Drouant et lui aussi a ses habitués.
En effet, en remportant le Renaudot cette année avec La disparition de Josef Mengele, Olivier Guez offre à Grasset son 4eme Renaudot en 10 ans (et 17eme en tout depuis la création du prix).
A part Gallimard qui l’a remporté 2 fois, aucun autre éditeur n’a réussi à le remporter plus d’une fois sur cette même période.
Pour finir, il est intéressant de voir que ces 2 prix là récompensent des auteurs qui évoquent des thématiques en rapport avec la seconde guerre mondiale (de façon plus ou moins directe), la période en question continue donc à fasciner et à inspirer.
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