Goncourt du premier roman 2011. Michel Rostain récompensé pour « Le Fils »

Aujourd’hui, le Goncourt du premier roman 2011 a été attribué à Michel Rostain pour « Le Fils » (Oh! Editions), un récit poignant sur la mort de son enfant foudroyé par une méningite. De 1995 à 2008, il avait dirigé la Scène nationale de Quimper.

La disparition d’un enfant est une douleur insupportable, indicible. Dans ce roman qu’il consacre à la disparition de son fils, Michel Rostain arrache des larmes au lecteur, mais parvient aussi à le faire rire. Avec une écriture percutante et lucide, il fait parler son fils Lion, terrassé par une méningite à 20 ans, pour raconter l’horreur, le deuil si difficile et le sentiment de perte inéluctable.

Par la voix tendre et ironique de son fils, il raconte en particulier les épisodes qui marquent chaque minute du jour fatidique, puis, les jours et les semaines qui suivent la mort, du plus bouleversant au plus absurde : emporter la couette chez le teinturier, faire les courses au supermarché, le marketing des catalogues de cercueils… Mais il parle aussi de ses propres secrets, de la musique, du théâtre, de l’éruption du volcan islandais qui bouleverse la planète quand le père lui-même est anéanti par le chagrin. Il dit encore le chaos et la solitude qui suivent l’enterrement, quand l’absence commence véritablement, et la vie qui, pourtant, force son chemin têtu jour après jour.

Cette attribution est une surprise : Le fils, paru le 11 janvier, ne figurait pas dans la sélection dont la liste avait été publiée le 10 janvier.

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