L’écrivain martiniquais Edouard Glissant est mort

L’écrivain martiniquais Edouard Glissant est mort ce jeudi 3 février à Paris. Il était âgé de 82 ans. Poète, romancier, essayiste, auteur dramatique et penseur de la « créolisation », il était né à Sainte-Marie (Martinique) le 21 septembre 1928 et avait suivi des études de philosophie et d’ethnologie, à Paris.

Romancier, il avait reçu en 1958 le prix Renaudot pour La Lézarde.
Essayiste, il était l’auteur du concept d' »antillanité » qu’il avait opposé à celui de « négritude » forgé par Aimé Césaire, pour rattacher l’identité antillaise au continent américain plutôt qu’à l’Afrique. Sa réflexion l’amène ensuite à penser la « créolisation » comme un phénomène universel lié à la mondialisation des cultures.
Il a influencé une génération d’auteurs antillais, dont Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau.

Ses romans, du Quatrième siècle (Seuil, 1965) à Ormerod (Gallimard, 2003), sont orientés vers un monde imaginaire et mythique, loin de tout naturalisme, mais aussi du pittoresque propre à certains romanciers antillais.

Ancien militant anticolonialiste, Edouard Glissant avait récemment pris position contre la politique de l’immigration du gouvernement Sarkozy en signant avec Patrick Chamoiseau un manifeste Quand les murs tombent. L’identité nationale hors la loi ?.

En 2007, il a fondé l’Institut du Tout-monde, « site d’études et de recherches dédié aux mémoires des peuples et des lieux du monde », pour favoriser « la pratique culturelle et sociale des créolisations ».

Toujours dans l’esprit de promotion de la diversité, il avait salué en 2009 l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis en lui dédiant  L’intraitable beauté du monde. Adresse à Barack Obama.

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