Marc Levy dédicace place d’Erlon à Reims le 10 mai

Avec 400.000 exemplaires de son dernier livre vendus en 10 jours, Marc Levy confirme son statut de star de la littérature française. Il sera à Reims ce mardi 10 mai pour dédicacer L’étrange voyage de Monsieur Daldry (Editions Robert Laffont).
Marc Levy sera à Reims, mardi 10 mai, librairie Chapitre, place d’Erlon, à partir de 17 heures.


Interview de Marc Lévy par un journaliste de L’Union.

Vous vous êtes lancé dans un véritable marathon à l’occasion de la sortie de votre nouveau livre. Etant donné votre succès, vous ne seriez presque pas obligé de le faire. Qu’est ce qui vous plaît dans ce contact avec le lecteur ?

« Il y a une générosité tellement incroyable de la part du lecteur d’aller à la rencontre du livre que, quand on a cette chance-là, il faut rendre tout ce que l’on vous donne. Par ailleurs, le tunnel d’écriture d’un livre est assez long et d’aller tout à coup à la rencontre de ceux qui vous lisent, ça fait du bien. Ce qui est très agréable en plus dans le métier de l’écriture, contrairement à celui de l’acteur, c’est que c’est autour des personnages du roman et de l’histoire que l’on vient à ma rencontre. Il n’y a pas, dieu merci, de culte de la personnalité.»

Comment décririez-vous L’étrange voyage de Monsieur Daldry ?

«C’est un roman sur la quête identitaire, sur l’histoire qui est en chacun de nous et que nos parents, notre éducation et la vie que l’on a connue au début, ne nous ont pas forcément racontée. C’est un livre sur ce à quoi on peut aspirer sans pour autant oser se l’avouer de peur de la réaction des autres. Plus concrètement, c’est l’histoire d’une jeune femme anglaise, Alice, qui est créatrice de parfums, qui vit sa solitude au milieu de son groupe d’amis et qui au moment des fêtes de Noël se laisse entraîner sur le fauteuil d’une voyante dans une fête foraine. Celle-ci lui prédit que la personne qui va le plus compter dans sa vie vient de passer dans son dos et que pour pouvoir la retrouver, elle va devoir entreprendre un voyage et rencontre six personnes qui, chacune l’amèneront, vers cette inconnue. Elle la met en garde en lui disant : « Fais attention. Si tu entreprends ce voyage, tu t’apercevras en route que tout ce que tu croyais être la réalité n’existe pas ». Alice va entreprendre son voyage en compagnie de son voisin qui est un Anglais très loufoque, très excentrique. C’est un voyage qui va la ramener vers son histoire dont étrangement elle ignore tout. C’est aussi un voyage à travers les parfums et les odeurs. Je pense que c’est le roman que j’ai pris le plus de plaisir à écrire.»

Les odeurs qui ramènent au passé, la fameuse Madeleine de Proust, sont des éléments importants du livre…

«La mémoire des odeurs est une mémoire qui est absolument inaliénable, inaltérable et cette fameuse Madeleine de Proust dont on parle souvent, elle parle plus par le nez que par le palais. Je trouvais passionnant d’essayer, sans avoir à parfumer le papier, de provoquer des résurgences d’odeurs liés à l’histoire et qu’en même temps cela réveille des souvenirs dans la tête du lecteur.»

Vous avez lancé en même temps une version numérique de ce nouveau roman. C’est important aujourd’hui pour un auteur d’être sur ce créneau ?

«Ce n’est pas important pour un auteur mais je crois que c’est important pour le livre tout court. Les tablettes électroniques, elles sont là aujourd’hui. Sur ces tablettes il y a des épisodes de télé, des films, de la musique, des jeux vidéo. Si les auteurs ne se préoccupent pas de faire en sorte que les livres soient aussi disponibles, dans 10 ans, il n’y a plus un jeune qui lit.»

Vos détracteurs parlent de vos livres comme des romans de métro, de gare…

«Je suis extrêmement heureux d’être lu dans le métro ! Je trouve que les couleurs du métro ne sont pas très réjouissantes et si au travers d’un roman, on peut permettre aux gens qui y sont de passer un moment différent que celui auquel ils sont astreints, je trouve déjà que c’est un très joli métier. Je n’ai pas non plus l’impression d’être plus bête dans le métro que je ne le suis dans mon salon. On me reproche parfois de faire des livres faciles… mais c’est très compliqué de faire simple. Je n’ai jamais considéré non plus qu’il était très intelligent de faire très compliqué ou très bête de faire simple. L’important, c’est de faire sincèrement son travail.»

Ce livre comme les autres est parti pour être un best-seller. Est-ce que le succès est pour vous une source de liberté ou au contraire de pression supplémentaire ?

«Je suis à chaque fois toujours plus surpris de ce succès. Ça donne une exigence d’aller de plus en plus loin dans les choses pour ne pas décevoir les gens qui vous font confiance. Ça donne aussi une exigence de continuer à faire ce travail avec le plus de sérieux possible sans jamais se prendre trop au sérieux. Parce que je pense que la seule vraie trahison, c’est de nous prendre au sérieux.»

Propos recueillis par Grégoire AMIR-TAHMASSEB

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