La saison des prix littéraires s’achève bientôt. Après le suspense de l’attente, les rebondissements et les salutations, voici venu pour nous le moment de la lecture. Durant tout le mois de Novembre nous allons lire les oeuvres concernées, et ce sera l’occasion pour nous de vous raconter pourquoi il faut lire (ou pas) les différents romans récompensés.
Nous vous dirons également en quoi ces romans pourraient intéresser votre grand-mère, et sous le sapin de qui vous pourriez bien les déposer. En bonus, nous vous confierons lesquels nous semblent bons à lire dans votre bain, ou ceux à entamer un dimanche après une soirée un peu arrosée.
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Avant de revenir en détail sur chacun des grands romans de cette fin d’année, retour d’abord sur l’ensemble des lauréats de la saison :
C’est Mathias Enard qui débute ce classement avec l’obtention du Prix Goncourt pour son roman Boussole, publié aux éditions Actes Sud.
Signe particulier : Mathias Enard était encore relativement inconnu du grand public jusqu’à son sacre du mardi 3 novembre 2015. Depuis, Boussole a souffert de nombreuses ruptures de stock dans divers magasins, ce qui laisse présager un tournant de carrière particulièrement favorable pour celui qu’on présente déjà (physiquement, ça ne fait aucun doute), comme le nouveau Balzac. Nous vous dirons rapidement si ses qualités littéraires confirment une telle comparaison.
Le plus du grand gagnant : la couverture du livre, résolument seventies, pour un écrivain qui mettra d’accord votre mère et votre cousin hipster.
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Delphine de Vigan succède à David Foenkinos en obtenant le Prix Renaudot pour son dernier récit, D’après une histoire vraie, publié chez JC Lattès.
Signe particulier : on ne présente plus cette auteure majeure de la littérature française contemporaine. Le prix obtenu confirme sa capacité à cultiver proximité avec le grand public (qui l’adore plus qu’il ne la déteste) et qualité littéraire, ce qui la rend particulièrement appréciable. Nous espérons que D’après une histoire vraie contrera la déception que nous avait causé le roman récompensé en 2014, Charlotte. Vous le saurez très vite.
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Le Grand prix du roman de l’Académie Française a salué Boualem Sansal pour son roman 2048, et Hédi Kaddour pour Les Prépondérants, tous deux publiés chez Gallimard.
Signes particuliers : Le centenaire du grand prix de l’Académie Française a revêtu tous les habits du dilemme. Les crus sélectionnés cette année étaient d’une telle qualité que pour la quatrième fois de son histoire, le jury a déclaré ex aequo deux auteurs, avec 11 voix respectives pour chacun d’eux. Si ces derniers ne semblent pas trop contrariés à l’idée de ce partage de gloire forcé, c’est bien la maison Gallimard qui doit être heureuse de ce match gagnant et des futures bonnes récoltes qu’il augure.
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Le Prix Femina est attribué à Christophe Boltanski pour son roman intitulé La Cache, paru aux éditions Stock.
Signe particulier : un écrivain effectivement bien caché se révèle derrière la figure, plus connue, de l’essayiste. Il était l’auteur que l’on attendait pas, celui d’où vient la surprise. Avant Noël, nous espérons que celle-ci sera à la hauteur. Nous allons sérieusement travailler sa page d’auteur.
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Christine Angot a été désignée vainqueur du Prix Décembre pour son roman Un amour impossible, publié chez Flammarion.
Signe particulier : il s’agit d’un roman dont nous attendons un contenu plus original que le titre, qui sonne, lui, comme un déjà-vu/lu. On pardonne volontiers ce faux-pas, qui sera sans doute rapidement effacé par une prose efficace, Christine Angot étant déjà une habituée des prix littéraires et un écrivain plus que confirmé.
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Le Prix Médicis, enfin, est attribué à Nathalie Azoulai pour Titus n’aimait pas Bérénice, publié chez POL.
Signe particulier : en lice pour le Goncourt, le roman est finalement récompensé par le Médicis, ce qui présage une très belle suite pour cette jeune auteure. Le titre, sous forme de scoop, va peut-être remettre en question beaucoup de choses pour ceux qui se souviennent encore de la pièce de Racine lue au lycée. Ou pas. Nous vous garantissons une réponse très bientôt.
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Notez que nous ne traiterons pas le Prix de Flore et le Prix Interallié. Pour le premier, nous étions vexés que Frédéric Beigbeder ne nous convie pas à la beuverie dont on n’arrête pas d’entendre parler. Pour le second, nous avons décidé que son traitement remettrait en question la parité qui pour l’heure caractérise ce classement 2015. Mais promis, si le verdict nous révèle des romans exceptionnels et que vous aimez la série d’articles à venir, nous vous les préparerons pour Noël.
Bonne lecture à tous !
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