Bande dessinée : Mort de l’illustrateur Philippe Bertrand

Dimanche 16 mai au matin, Philippe Bertrand, dessinateur de BD, illustrateur de presse et pour la jeunesse, est mort, emporté en six mois par un cancer foudroyant, à 61 ans. Il venait de livrer il y a quelques mois son chef-d’œuvre, Le Montespan, tiré d’un ouvrage de Jean Teulé.

Ayant débuté dans la revue Charlie Mensuel que pilotait alors Wolinsky, Philippe Bertrand intégra par la suite Pilote, avant de sortir, en 1985, Linda aime l’Art, son premier album, dont il signera trois autres titres, toujours au scénario et au dessin.

Philippe Bertrand est de tous les combats pour la BD nouvelle, tout en assurant une abondante production d’illustrations pour de nombreux supports de presse : Le Monde, Lui, Stratégies, Télérama, Ça m’intéresse, L’Express, L’Événement du jeudi, Chic…

Il touche même au domaine du livre la jeunesse avec Les Petits Riens (Seuil Jeunesse), sur un texte d’Elisabeth Brami, puis La Bataille des légumes qu’il écrit seul chez Naïve tandis qu’il expérimente les nouvelles technologies avec un jeu interactif, Bugmonsters sur CD Rom chez Montparnasse Multimédia. Ce plasticien est aussi peintre et designer notamment pour des décors de théâtre ou la grande verrière de la FNAC Étoile à Paris (avec Guillaume Saalburg).

En même temps, il écrit et dessine des livres à l’érotisme intelligent, aux titres évocateurs : « Dix-huit Meurtres pornos dans un supermarché » ou « La baronne n’aime pas que ça refroidisse » (la Musardine)…

Le « grand public », il le touche enfin grâce à une collaboration avec le romancier Frédéric Beigbeder Rester normal (Dargaud, 2002) suivi de Rester normal à St Tropez (2004) où les années « fric » de la Bulle Internet sont impitoyablement tournées en dérision.

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