Promouvoir la sieste et ses mille et un bienfaits pour aider les étudiants à travailler mieux et à gagner en efficacité ? C’est l’objectif que s’est fixé la bibliothèque du campus de médecine de la faculté Jean Monnet à Saint-Etienne. En effet, l’établissement vient de mettre à disposition des jeunes universitaires une salle de sieste afin que ceux-ci puissent se reposer et dormir, bref, s’arracher quelques minutes à un long après-midi de labeur.
Réservé aux étudiants en médecine, l’espace de sieste de la bibliothèque mesure 40m² e a été imaginé autour du thème des Mille et une nuits. Pour l’heure, la pièce compte une banquette, deux poufs géants, deux tentes et un transat, séparés les un des autres par des paravents. Avec ses couleurs sobres et ses voilages, la salle de sieste des Mille et une nuits invite au repos et à la détente.
Pour la responsable du pôle Santé de la bibliothèque, le dispositif mis en place est un atout incontestable pour le confort de travail et la réussite des étudiants. Et pour que l’ensemble des apprentis médecins puissent profiter de ce nouveau service, un règlement a été mis en place. Un tableau de présence permet de gérer l’occupation de la salle et de savoir s’il y a des places vacantes. Le temps de sieste, lui, est limité à 20 minutes.
L’initiative, qui compte déjà de nombreux adeptes dans les pays anglo-saxons, est encore peu répandue en France. Elle devrait toutefois se démocratiser dans les années qui viennent, la sieste étant de mieux en mieux perçue dans l’hexagone. L’ouverture de bars à sieste dans les grandes agglomérations et le souci porté à l’aménagement de salles de repos dans les entreprises témoignent de cette tendance.
Derrière ce type d’initiatives, il y a le souci de la performance des étudiants, certes, mais également un enjeu de santé. En effet, les étudiants sont davantage victimes du manque et de la mauvaise qualité de sommeil que la population adulte. De nombreuses études s’accordent aujourd’hui sur les bienfaits de la sieste, soulignant qu’un sommeil de mauvaise qualité peut affecter la capacité de concentration des jeunes universitaires, mais aussi leur humeur et leur santé. Or, plus la qualité du sommeil est affectée, plus le risque d’avoir des accidents ou de contracter des maladies ou des troubles comme la dépression est élevé.
Pour contrer la fatigue et rester en bonne santé, la sieste ou la méditation s’imposent de plus en plus comme des habitudes caractéristiques d’un mode de vie sain, au même titre que le sont un régime alimentaire équilibré et des nuits bien réglées. Les retombées concernant la mise en place de la salle de sieste de la faculté de médecine Jean Monnet devraient abonder dans ce sens. A quand un coin sieste obligatoire dans les toutes les bibliothèques de France ?
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